
Retraite au Luxembourg pour indépendants et freelances : le guide complet
Le système de retraite au Luxembourg : rappel des trois piliers
Comment fonctionne la retraite pour les indépendants et freelances au Luxembourg ?
Comment puis-je cotiser à la retraite en tant qu’indépendant au Luxembourg ?
Quelle est la caisse de pension pour indépendants au Luxembourg ?
Quels sont les avantages d’avoir un statut d’indépendant au Luxembourg ?
Comment augmenter sa retraite en tant qu’indépendant ou freelance ?
Conseils pratiques pour préparer sa retraite quand on est indépendant
FAQ – Retraite au Luxembourg pour les indépendants et freelances
Au Luxembourg, la retraite des indépendants repose sur 3 piliers :
- Pension légale (CNAP) : régime par répartition, cotisation 24 % du revenu net, âge légal 65 ans (anticipée possible à 57/60 ans).
- 2ᵉ pilier : régime complémentaire mis en place par l'employeur.
- Épargne individuelle (3ᵉ pilier) : solutions privées (assurance-vie, épargne-pension) avec avantages fiscaux pour compléter la pension légale.
Pour optimiser sa retraite, l’indépendant doit anticiper, vérifier ses droits CNAP et investir dans une épargne-pension adaptée (ex. Pension Plan for Professionals) afin de sécuriser son revenu futur.
Le premier pilier est le cœur du système luxembourgeois. Il s’agit d’un régime par répartition, géré par la Caisse nationale d’assurance pension (CNAP). Les cotisations sociales versées par les actifs financent directement les pensions des retraités.
Le taux global de cotisation est fixé à 24 % du revenu brut, réparti habituellement entre employeur, salarié et État. Dans le cas des indépendants, qui n’ont pas d’employeur, la totalité est à leur charge.
L’âge légal de départ à la retraite est fixé à 65 ans, à condition de justifier d’au moins 120 mois d’assurance (10 ans). C’est à ce moment de la cessation d’activité que l’assuré peut faire valoir ses droits à pension.
Deux formes de pension anticipée existent :
- À 57 ans, si l’assuré justifie de 40 années de périodes d’assurance obligatoires.
- À 60 ans, s’il justifie de 40 années de périodes d’assurance totales, dont au moins 10 obligatoires (incluant cotisations volontaires, périodes assimilées comme chômage ou études).
Le calcul de la pension repose sur une prestation composée d’une part fixe (base de pension) et d’une part proportionnelle, selon les revenus cotisés et la durée de carrière. Chaque élément a une influence sur le montant final de la pension. Enfin, une pension minimale est garantie, sous certaines conditions, afin qu’un assuré ayant une carrière complète ne perçoive pas une pension trop faible.
Le deuxième pilier : les régimes complémentaires
Le deuxième pilier correspond aux régimes complémentaires mis en place par les employeurs pour leurs salariés, afin de compléter la pension légale. Ces régimes sont financés par l’entreprise et/ou les travailleurs et fonctionnent souvent selon des règles de prestation définie ou de cotisations définies.
Les indépendants et freelances, ne disposant pas d’un employeur, n’ont pas accès à ces régimes via une entreprise. Ils doivent donc créer leur propre solution s’ils souhaitent bénéficier d’un tel complément.
Le troisième pilier : l’épargne individuelle
Le troisième pilier repose sur des produits privés d’épargne et d’assurance-vie. Ces solutions permettent de se constituer un capital complémentaire et un capital supplémentaire pour la retraite grâce aux primes versées régulièrement, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.
Au Luxembourg, les primes versées dans des contrats d’épargne-pension sont déductibles fiscalement en tant que dépenses spéciales, dans la limite d’un plafond fixé par la loi. Ce pilier est particulièrement important pour les indépendants et freelances, car il constitue souvent leur unique moyen d’augmenter leur future pension.
Les freelances sont soumis aux mêmes règles que les autres indépendants, qu’ils exercent une activité artisanale, commerciale, de professions libérales ou de caractère intellectuel. Leur pension relève du régime général de la sécurité sociale et est gérée par la CNAP.
Ils cotisent sur la base de leur revenu net annuel, issu de leur activité professionnelle, déclaré auprès de l’Administration des contributions directes (ACD). En contrepartie, ils acquièrent les mêmes droits que les salariés :
- pension de vieillesse à 65 ans (avec au moins 120 mois cotisés),
- pension anticipée possible à 57 ou 60 ans selon la carrière,
- pension d’invalidité,
- pension de survie, versée, le cas échéant, au conjoint survivant.
Chaque prestation est strictement encadrée par la loi, et doit faire l’objet d’une demande officielle auprès de la CNAP.
En tant qu’indépendant, vous êtes affilié automatiquement au Centre commun de la sécurité sociale (CCSS), sur la base de votre nom propre et de vos données déclarées auprès de l’administration. Vous payez chaque trimestre vos cotisations sociales obligatoires, calculées sur la base de votre revenu net professionnel.
Le taux global est de 24 %, intégralement à votre charge, appliqué dans la limite d’un plafond correspondant à cinq fois le salaire social minimum (SSM). Exception : la contribution dépendance n’est pas plafonnée.
Cette cotisation couvre :
- la retraite,
- la maladie,
- la maternité,
- l’incapacité de travail,
- l’invalidité,
- la dépendance.
Les montants sont ajustés en fonction des déclarations fiscales et de l’impôt au Luxembourg, garantissant une prise en compte fidèle de l’activité professionnelle réelle de l’indépendant.
Contrairement à d’autres pays, le Luxembourg ne dispose pas d’une caisse de pension spécifique pour les indépendants. C’est la CNAP qui gère les pensions de tous les travailleurs, salariés comme indépendants.
Les indépendants ne dépendent donc pas d’un régime distinct : ils sont intégrés au régime général, ce qui leur assure les mêmes droits à pension que les salariés, sous réserve du respect des conditions de carrière et de cotisation.
Le statut d’indépendant présente plusieurs avantages :
- Accès au même régime de pension légale que les salariés, avec une couverture complète en matière de vieillesse, invalidité, survie et incapacité de travail.
- Souplesse fiscale, notamment grâce à la déduction des cotisations ou des primes versées dans des produits complémentaires comme le Pension Plan for Professionals.
- Adaptation possible des revenus déclarés et donc des cotisations, dans la limite des règles fiscales, en fonction de l’évolution de l’activité professionnelle ou d’un changement de situation économique.
- Solidité du système luxembourgeois, réputé pour sa stabilité financière et son indexation automatique des pensions, un atout précieux en cas de difficultés économiques.
La pension légale constitue une base solide, mais elle ne garantit pas toujours un niveau de vie suffisant à la retraite. Pour les indépendants, le risque est encore plus marqué, d’où l’importance d’anticiper et de se constituer une épargne complémentaire.
Les solutions fiscales pour compléter sa pension
Le Luxembourg encourage l’épargne-pension individuelle par le biais d’avantages fiscaux. Les primes versées dans certains contrats d’assurance-vie sont déductibles en tant que dépenses spéciales, dans la limite d’un plafond fixé par la loi. Cela permet aux indépendants de réduire leur imposition immédiate tout en constituant un capital supplémentaire qui viendra s’ajouter à leur pension légale.
Le Pension Plan for Professionals de Baloise
Parmi les solutions disponibles, le Pension Plan for Professionals de Baloise se distingue par sa souplesse et son adaptation aux besoins spécifiques des indépendants et freelances.
Avec ce produit, l’indépendant peut :
- constituer un capital complémentaire et un capital supplémentaire qui viendra s’ajouter à sa pension légale,
- bénéficier d’avantages fiscaux sur les cotisations et les primes versées,
- déclarer ces montants comme dépenses spéciales,
- adapter son effort d’épargne en fonction de ses revenus et de sa capacité financière,
- préparer sa retraite en toute sécurité dans un cadre contractuel clair et protecteur.
Découvrez le produit ici : Pension Plan for Professionals
Chaque indépendant peut introduire une demande de relevé de carrière auprès de la CNAP. Ce document récapitule les années cotisées et les droits constitués, et permet de vérifier si la carrière est complète ou s’il existe des périodes manquantes.
Anticiper les périodes de baisse d’activité
Les indépendants peuvent connaître des variations de revenus ou traverser des périodes de difficultés économiques. Il est donc essentiel d’anticiper et, si possible, de maintenir une régularité dans les cotisations. Certaines périodes peuvent être comblées par des cotisations volontaires.
Associer pension légale et épargne privée
L’indépendant doit raisonner comme un “employeur de lui-même” : il doit s’assurer que son revenu futur sera suffisant. La combinaison du premier pilier (pension légale) et du troisième pilier (épargne complémentaire) constitue la meilleure stratégie pour sécuriser son avenir.
Préparer sa retraite en tant qu’indépendant ou freelance au Luxembourg ne s’improvise pas. Si le système luxembourgeois offre une base solide via la pension légale (1er pilier), mais il est nécessaire de miser sur l’épargne individuelle. Anticiper, évaluer régulièrement ses droits auprès de la CNAP et mettre en place une solution d’épargne-pension adaptée sont les clés pour sécuriser votre niveau de vie. Plus tôt vous agissez, plus vous bénéficiez d’avantages fiscaux et d’un capital renforcé pour l’avenir.
Le Grand-Duché garantit une pension minimale aux assurés qui justifient d’une carrière complète (au moins 40 années d’assurance). Elle est attribuée uniquement sur demande auprès de la CNAP. En 2025, elle correspond à environ 90 % du salaire social minimum, ajustée régulièrement par l’index.
Oui. Il est possible de cumuler pension et activité professionnelle, sous conditions de revenus. Avant 65 ans, le cumul est limité par un plafond (en général un tiers du SSM) ; au-delà de 65 ans, il n’y a plus de limite.
Oui. Le système luxembourgeois permet, sous conditions, de procéder à des cotisations rétroactives pour certaines périodes (p. ex. études, activité à l’étranger) et, le cas échéant, de régulariser des périodes manquantes.
En proportion, le taux est le même (24 %). La différence est que l’indépendant paie la totalité, alors que pour un salarié la charge est partagée. Ce taux couvre aussi bien la retraite que la maladie, l’incapacité de travail et la dépendance.
Les primes versées dans le cadre d’un épargne-pension, comme le Pension Plan for Professionals de Baloise, sont déductibles en tant que dépenses spéciales dans la limite prévue par la loi. Cela réduit immédiatement l’impôt au Luxembourg, tout en constituant un capital supplémentaire pour l’avenir